Agnès Pannier-Runacher vivement critiquée après les révélations de « Disclose »

POLITIQUE – Il se retrouve attaqué de toutes parts. Depuis les révélations des médias d’investigation Divulgation Les critiques sur les enfants d’Agnès Pannier-Runacher, notamment les parts d’une compagnie pétrolière créée avec des fonds situés dans des paradis fiscaux, retombent sur le ministre.

D’autant que les actions appartenant aux enfants du ministre de l’Energie ne sont pas mentionnées dans sa déclaration d’intérêts. Agnès Pannier-Runacher fait également l’objet d’une enquête de statut par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) depuis le mardi 8 novembre. HuffPost.

Le ministre prétend qu’il a raison…

Et plus tard dans la journée, lors des questions gouvernementales, un acteur clé a été contraint de s’expliquer, suite à une question du député socialiste Arthur Delaport au Premier ministre Elizabeth Bourne. “ Connaissiez-vous les informations ? “La situation d’Agnès Pannier-Runacher a été révélée par Disclose, a demandé le député du Calvados.” J’ai appris ce matin les allégations fausses et diffamatoires publiées par Disclose », a immédiatement répondu le ministre de la Transition énergétique, qui a également promis d’apporter “toute transparence” sur le sujet ” n’a rien à voir avec [s]bureau du ministère.

Agnès Pannier-Runacher a ensuite développé son raisonnement : “En 2016, mon père a voulu préparer son héritage directement à ses petits-enfants. Ce transfert a été effectué par l’intermédiaire d’une société française (Perenco Oil Company), qui était soumise à l’impôt français en pleine conformité avec les règles applicables en vertu du droit français. Donc il n’y a rien de caché, rien n’est caché.” Mais le ministre souligne également que “Il ne bénéficie pas et ne bénéficiera jamais de ces fonds.”

“J’ai également satisfait aux obligations déclaratives prévues par la loi, notamment la HATPP qui assure que les déclarations de patrimoine ne s’appliquent pas au patrimoine des enfants, y compris les mineurs”conclut-il.

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… l’opposition est un conflit d’intérêts

La réponse d’Arthur Delaporte au ministre montre que des explications ont aujourd’hui du mal à convaincre : ” Votre réponse n’est pas satisfaisante (…) et accroît la méfiance envers la classe politique “.

Depuis les enquêtes médiatiques, nombre d’élus se sont en effet prononcés contre ce nouveau scandale au sein du gouvernement, d’autant que le ministre de la Transition énergétique n’est pas étranger à la filière. Au cœur des révélations se trouve le business : le pétrole. Et si sa mission est de sevrer progressivement la France des énergies fossiles, l’entreprise, qui appartient en partie à ses enfants, a un tout autre objectif.

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Ce qui inspire Cyrielle Chatelain, présidente du groupe de protection de l’environnement à l’Assemblée nationale, à formuler la formule suivante. ” Nous sommes presque à Cahuzac 2.0 gronde-t-il. « Tartuffe »de son côté, le député européen EELV Mounir Satouri, toujours à l’Assemblée nationale mardi après-midi.

Il appelle à la démission

Le constat de la députée rebelle Danielle Simonnet demande à la ministre de se définir clairement même si elle démissionne de son poste gouvernemental : « Transition énergétique ou ministre des intérêts pétroliers, il faut choisir ! “.

La même histoire raille la députée LFI de Saint-Saint-Denis Clémentine Authen dans un tweet” exemplaire en macaroni “. Tout comme François Ruffin ou Daniel Obono, les membres du parti fondé par Jean-Luc Mélenchon s’étonnent aussi du nouveau scandale des paradis fiscaux.” Un triste scandale démocratique, environnemental et financier », appartient même au vice-président du groupe LFI-Nupes en demi-cycles.

Et les critiques contre Agnès Pannier-Runacher se sont même exportées hors de l’Assemblée, comme Greenpeace France dans un communiqué demandant mardi la démission de la ministre. ” Malgré le risque de conflit d’intérêts, le ministre n’a jamais cru bon de rendre publique sa présence », dénonce l’ONG environnementale.

“C’est pourquoi France Greenpeace s’interroge sur la légitimité du ministre chargé de la transition énergétique”, – ajoute l’ONG, sans oublier de mentionner que ce même ministre sera présent ” Le vote de la France à la COP la semaine prochaine… pour une sortie progressive des énergies fossiles “. Symbole clair.

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