après les tensions autour de l’accueil de l’« Ocean-Viking », quatre pays de l’Union européenne dénoncent le système en vigueur

Suite aux tensions sur l’organisation deOcean-Viking qui ont mis le feu aux relations diplomatiques entre la France et l’Italie, quatre pays méditerranéens, dont cette dernière, ont condamné, samedi 12 novembre dans un communiqué commun, le système de gestion des flux de migrants dans l’Union européenne (UE).

“Le premier pays à entrer en Europe”, L’Italie, Chypre, Malte et la Grèce considèrent que le système est inégalement pondéré, “le poids le plus difficile dans la gestion des flux de migrants en Méditerranée” sur eux. Dans ce communiqué signé par les ministres de l’intérieur d’Italie, de Malte et de Chypre ainsi que le ministre de la migration de Grèce, les quatre Etats demandent l’intervention de la Commission européenne pour entamer rapidement de nouvelles discussions au niveau européen.

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Critique du “mécanisme de solidarité volontaire”

Rappelant les promesses faites par l’Union européenne (UE) en juin à Luxembourg et la mise en place d’un “mécanisme de solidarité volontaire” qui aurait permis la relocalisation de 10 000 personnes la première année vers des pays autres que le premier, les quatre ministres en ont ressenti le résultat. “décevant”.

Selon eux, “le processus est lent” et un objectif fixé, qui n’a pas été atteint, “ne représente qu’une petite fraction du nombre réel d’arrivées irrégulières cette année”. Ces pays, plus exposés que l’Espagne en termes d’arrivées de migrants, plaident depuis des années en faveur d’un système de migration obligatoire, une question qui a creusé un fossé entre les États membres depuis la crise migratoire de 2015.

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Les quatre ministres condamnent également l’idée “Les pays de première entrée peuvent être les seuls points d’atterrissage en Europe pour les immigrants illégaux” et pointé du doigt les ONG humanitaires qui “les navires privés opèrent en toute indépendance vis-à-vis des autorités gouvernementales compétentes”.

En particulier, elles exigent que tout État qui donne son pavillon à un navire humanitaire “utilise efficacement le pouvoir et le contrôle” le dernier. En effet, des navires battant pavillon français, norvégien ou allemand accostent régulièrement en Italie au grand dam des autorités péninsulaires qui prétendent, en vain, que les États dont ces navires battent pavillon prennent en charge les migrants.

En attendant un nouvel accord sur la gestion des migrants “c’est efficace, juste et durable”quatre ministres considèrent “des discussions sérieuses urgentes et importantes sur la manière de mieux coordonner ces activités en Méditerranée” veiller à ce que les organisations non gouvernementales respectent la loi et que les pays qui leur donnent le drapeau “assumer leurs responsabilités conformément à leurs obligations internationales”.

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“Ocean-Viking” a quitté le port de Toulon

Réception française du navire humanitaire Ocean-Vikingil a annoncé jeudi et après vingt jours d’errance en mer pour le navire, remettre la question de l’immigration au coeur des débats européens.

Le navire, qui mouillait vendredi matin à Toulon, a quitté le port militaire dans la soirée. Il se trouve provisoirement dans le port de la Seyne-sur-Mer (Var), ont indiqué à l’Agence France-Presse le département départemental et l’ONG. Il passera quelques semaines en France en escale technique avant de repartir de Libye pour retourner à son secours en pleine Méditerranée.

Les 234 migrants à bord du navire ont été débarqués vendredi avant d’être placés, avec 189 d’entre eux – dont 24 femmes et 13 enfants – dans un centre de vacances de la presqu’île de Giens, à une vingtaine de kilomètres de Toulon, reconverti en. “zone d’attente internationale”. Les 44 mineurs non accompagnés à bord de l’avion ont été pris en charge par les services sociaux et transférés hors de la gare de Giens.

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La “zone d’attente internationale” il a été spécifiquement conçu pour que les migrants qui y sont accueillis ne soient pas considérés comme étant en France : il leur est interdit de sortir avant l’examen initial de leur demande d’asile. Pour le moment, tout le monde a exprimé son intérêt à faire cette demande, selon les régions. Les négociations ont débuté samedi avec l’envoi sur place de dix agents de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).

Dans une déclaration commune “Avec tout mon respect” parmi ces personnes, plusieurs organisations dont l’Association nationale d’assistance frontalière aux étrangers (Anafé), la Ligue des droits de l’homme (LDH) ou encore le Syndicat des avocats de France, ont condamné vendredi cette création. “salle d’attente” et “privation de liberté” qu’il produit.

Au total, plus des deux tiers des 234 personnes, soit 175, quitteront la France pour être transférées dans onze pays, dont l’Allemagne qui en accueillera environ 80, le Luxembourg, la Bulgarie, la Roumanie, la Croatie, la Lituanie, Malte. , Portugal, Irlande, Finlande et Norvège.

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Monde et AFP

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