
Dans le communiqué publié le vendredi 18 novembre 2022, l’Autorité de la concurrence annonce avoir perquisitionné les locaux de plusieurs entreprises du secteur laitier. Elle questionne leurs pratiques de collecte de lait. A Nantes, des documents ont été saisis dans les locaux d’Eurial, la filiale laitière du groupe Agrial.
L’Autorité de la concurrence a annoncé ce vendredi 18 novembre 2022 que ses services d’enquête avaient perquisitionné la veille plusieurs entreprises du secteur laitier.soupçonné de se livrer à des pratiques anticoncurrentielles dans le secteur de l’approvisionnement en lait de vache ».
Parmi les entreprises visées par ces « visite surprise et opérations de saisie » figure Eurial, la filiale laitière du groupe nantais Agrial. L’entreprise collecte annuellement 2,4 milliards de litres de lait, dont 90 % de lait de vache.
Il y a bien eu une visite de l’Autorité de la concurrence dans nos locaux à Nantes. Nous collaborons avec ses services.
Service Communication d’Agrial
Les pratiques en cause concernent la collecte de lait de vache, mais elles n’ont pas été divulguées en détail par l’Autorité de la concurrence.
Ces interventions ne préjugent pas de la culpabilité des entreprises affectées par les pratiques alléguées, que seule une enquête méritoire permettra de déterminer.
Autorité de la concurrence
L’industriel Danon a déclaré à l’Agence France-Presse qu’il n’avait pas reçu la visite de l’Administration. Il ajoute que l’Autorité de la concurrence attaque un principe “Optimisation du cercle de collecte”.
Selon ce principe, les laiteries collectent le lait d’un agriculteur proche même s’il est sous contrat avec un concurrent éloigné qui se charge de le payer. Les transformateurs de lait se remboursent ensuite.
Sur son site, il parle de l’interprofession laitière Kniel“échange de bonnes pratiques entre laiteries”.
Les sociétés « Sodiaal », « Savencia » et « Laktalis » ont également fait l’objet de saisie de documents.
L’Autorité de la concurrence rappelle que la “entreprises non visitées” peut se manifester sur son “programme de clémence”.
Les entreprises qui dénoncent leur appartenance passée ou actuelle à un cartel peuvent bénéficier d’un traitement de faveur, « immunité totale ou partielle de l’amende qui en résulte ».
Interrogée, l’Autorité de la concurrence n’a pas souhaité apporter de commentaires supplémentaires.