
Des experts ont calculé de combien le SMIC pourrait augmenter en 2023… ils ont aussi suggéré de le réformer.
1,8% : augmentation du salaire minimum en janvier 2023 ?
Les données exactes ne seront connues qu’à la mi-décembre 2022. L’Insee doit publier les données définitives d’inflation de novembre 2022 pour que le calcul s’applique. Et le salaire minimum de janvier 2023, qui aura novembre 2022 comme mois de référence, augmentera en conséquence.
Or, avec les données provisoires, le groupe d’experts indépendants en charge du dossier SMIC au Gouvernement, à titre purement consultatif, a tenté de le calculer. Selon eux, la hausse en janvier 2023 du Smic en France sera de 1,8 %. Cela représenterait une augmentation d’environ 30 € brut (pour un travail à temps plein à 35 heures), a souligné Les échos.
Il s’agira alors de la quatrième revalorisation du SMIC en un an, 2022 depuis qu’il a connu deux surclassements exceptionnels et un surclassement obligatoirerespectivement en mai, août et janvier. Actuellement à 1 678,95 €, il pourrait dépasser 1 700 € brut dès le 1euh janvier 2023.
Des experts suggèrent… de réformer le calcul du salaire minimum
Les augmentations ultérieures du SMIC en 2022 n’ont pas été critiquées par les employeurs qui voient leurs prélèvements augmenter en conséquence. En revanche, les syndicats se sont félicités de ces augmentations, ce qui leur a donné des raisons d’exiger une augmentation des autres salaires également. Tout cela dans un contexte de forte inflation et avec un seul objectif : indexer tous les salaires sur l’inflation, comme cela se fait au Luxembourg.
Les experts, au contraire, ont un point de vue opposé sur ces affirmations et proposition de réforme du SMIC. Il s’agirait de changer la formule de calcul afin d’éviter trop d’augmentations consécutives. Par conséquent, une triple réévaluation ne pourrait pas se produire en un an, comme en 2022.
Mais une proposition va encore plus loin : il n’augmente plus automatiquement le SMIC en fonction de l’inflation de début d’année, mais… de l’évolution des salaires négociés dans les branches. Si ceux-ci n’évoluaient pas, le SMIC n’évoluerait pas non plus.
Et le pouvoir d’achat des salariés rémunérés au minimum légal ne sera donc plus protégé. Ils deviendront accros aux négociations qui ne concernent pas leur domaine. Je ne suis pas sûr que les syndicats apprécient… et que le gouvernement veuille prendre le risque de poursuivre cette idée.