
Taxer les super profits pourrait rapporter bien plus que ce que le gouvernement attendait, selon des économistes de l’Institut de politique publique (IPP) lors d’une présentation à l’École d’économie de Paris. Mais la mesure est limitée au secteur de l’énergie. Explications.
Après avoir rejeté la taxe sur ce secteur, qui a énormément profité de la hausse des prix de l’énergie, le gouvernement français a fini par se rallier à la proposition de la Commission européenne de taxer les bénéfices des entreprises réalisés “pour des raisons dont elles ne sont pas responsables”, a expliqué Arthur Gilluzouik. , chercheur. de l’IPP. A savoir, la hausse des prix du pétrole, du gaz ou de l’électricité.
Jusqu’à 44 milliards
Avec trois collègues, Artur Giluzuic évalue que le “rendement potentiel de l’amendement gouvernemental” est “beaucoup plus élevé” que les 200 millions d’euros calculés par le gouvernement sur la base des bénéfices prévus pour 2022. Selon les économistes.
Quant à la taxe proposée par Nupes, qui ne se limite pas au secteur de l’énergie, mais s’appliquerait à toutes les grandes entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 750 millions d’euros et dont les bénéfices sont supérieurs de plus de 25 % à la moyenne de ceux réalisés entre 2017 et 2019. , peut rapporter entre 18,8 et 44,4 milliards d’euros.
“Le meilleur compromis”
“Le scénario adopté par le parlement est ce qui semble être le meilleur compromis en termes de ce qui préserve la croissance, parvient à contenir l’inflation et n’active pas la boucle prix-salaires”, a expliqué François Langot. , économiste au Cepremap. Son étude plaide contre l’indexation des salaires sur l’inflation, “parce que son effet négatif sur l’emploi dominerait l’effet positif sur les salaires horaires réels”.
Le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Eric Cockerell (LFI), présent à la présentation, a déclaré que le bouclier tarifaire “c’est mieux que rien” mais “on ne peut pas se satisfaire de ce système qui n’a pas empêché la baisse du pouvoir d’achat”. Il veut geler les prix lorsqu’ils augmentent.