En Israël, Benyamin Nétanyahou tente de rassurer l’allié américain

Le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahu s'adressant aux journalistes et au secrétaire d'État américain Antony Blinken à Jérusalem le 30 janvier 2023.

Ce sont les propos qu’Antony Blinken a tenus pour rappeler, à l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, le lundi 30 janvier, à Jérusalem : la relation que Washington entretient avec Israël est trop profonde pour atteindre celle point. incompréhension des gouvernements existants. Il fallait lire dans cette platitude du secrétaire d’Etat américain des critiques dans les trous. Son administration s’inquiète de la vague d’oppression et de violence qui prend de l’ampleur à Jérusalem et dans les territoires palestiniens, ainsi que des déclarations autoritaires du gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël, au pouvoir depuis décembre 2022.

Lire aussi : L’article est réservé à nos clients Entre Israël et les États-Unis, les relations sont sous pression alors qu’un nouveau cycle de violence se met en place
Lire Aussi :  pour Giorgia Meloni, des premiers pas apaisés à Bruxelles, et déjà une polémique à Rome

En Israël même, Washington a peur de la réforme judiciaire, qui doit effacer l’autorité de la Cour suprême, et qui provoque des milliers de manifestants dans les rues de Tel-Aviv. M. Blinken a fait sa référence oblique. Il a salué “Une société civile forte” et suppliait M. Netanyahu de le faire “construire l’harmonie” sur toute réforme. Encore une fois, examen vide. “Washington ne voulait pas en parler en public, note Eytan Gilboa, professeur à l’université Bar-Ilan et spécialiste des relations israélo-américaines. Aujourd’hui, il y est contraint par l’ampleur de ces réformes, par le rythme auquel elles avancent et parce que les dirigeants juifs américains et les membres du Congrès ont dit à la Maison Blanche qu’il fallait en discuter. »

Depuis un mois, M. Blinken a été précédé en Israël par le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, et le directeur de la CIA, William Burns. Tous viennent soulever l’Iran et la mort des négociations internationales sur son programme nucléaire, ce qui n’a jamais été enregistré par Washington. Ils assurent à Israël qu’il existe une option militaire. Puis ils viennent démêler les messages contradictoires envoyés par le nouveau gouvernement israélien. A tous, M. Netanyahu rappelle qu’il est seul à la barre, qu’il participe “l’intérêt” et “éthique” Les Américains.

Lire Aussi :  Corée du Nord. Kim Jong-un promet des réponses nucléaires aux menaces, l’ONU s’inquiète

Un Netanyahu serré et faible

Cependant, M. Netanyahu a l’air comprimé, affaibli. Plus aucun parti israélien ne veut y adhérer, à l’exception des partenaires religieux de droite et orthodoxes dont il dépend, sans alternative. Ils n’ont aucune expérience internationale. Ils tiennent Washington pour un frein à la colonisation des territoires. Ils font campagne pour empêcher le droit à l’aliyah, l’immigration juive. Ils méprisent la communauté juive américaine réformée et assimilée, qui est très critique envers Israël. Dans cette dernière étape, ils rejoignent M. Netanyahu, le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, qu’Israël doit désormais limiter sa diplomatie publique aux États-Unis aux seuls chrétiens évangéliques, ardents défenseurs de l’État juif.

Lire Aussi :  L’œil de l’expert | Mongi Ben Brahim (ancien international) : «La Tunisie qu’on aime»

Il vous reste 55,29% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.

Source

Leave a Reply

Your email address will not be published.

Articles Liés

Back to top button