
Il s’agit d’une fraude à grande échelle découverte récemment par les enquêteurs du Département du crime organisé (DCO), rapporte Le Parisien. Réseau marchand de passe Navigo. En mars 2022, une fraude a été détectée sur les réseaux sociaux. Les enquêteurs ont trouvé d’étranges publicités (en français et en arabe) proposant des billets à trois fois leur valeur pour un paiement unique de 150 euros. Le réseau proposait un abonnement à 18,80 €, contre 75,20 € à l’époque (84,10 € aujourd’hui). Comme le rappellent nos confrères, ce tarif n’est pas inventé. Elle est accessible aux plus démunis, mais est accordée sur présentation de justificatifs.
Une attestation Pôle Emploi est exigée pour les chômeurs ou allocataires du RSA, et parfois une attestation de la complémentaire santé solidarité est exigée. Le réseau en question a tout résolu en fournissant des contrefaçons. Depuis des mois, il semble que le trafic soit devenu trop juteux pour le petit réseau, alors l’une des personnes a décidé de faire cavalier seul en courant après ses assistants. La semaine dernière, les enquêteurs ont finalement arrêté quatre ressortissants égyptiens. Trois ont été interpellés à Saint-Saint-Denis, un à Paris.
LIRE AUSSI
Fraude publicitaire : ils ont utilisé environ 11 millions de smartphones pour détourner de l’argent
Au moins 45 000 fausses passes
Selon Le Parisien, les fraudeurs auraient laissé compromettre plus de 45 000 soit entre 10 000 et 15 000 dossiers de passe Navigo. Les enquêteurs ne remonteraient également qu’en 2019, mais ils sont sûrs d’avoir déjà travaillé depuis la découverte de la contravention de 2011. Au total, Ile-de-France Mobilités (IDMF), qui gère les transports franciliens, aurait perdu plus de dix millions d’euros dans cette affaire. Les enquêteurs ont trouvé 65 000 fausses cartes d’identité et 200 listes de clients au domicile des accusés.
Leurs recherches ont montré que dans 90% des cas où des noms ont été donnés, il s’agissait d’un cas de fraude. Selon nos confrères, l’un des “organisateurs” aurait reconnu les faits lors de sa garde à vue. Les enquêteurs estiment les revenus personnels des fraudeurs entre 1,5 million et 2,2 millions d’euros, mais l’argent aurait été blanchi entre les deux hommes. Les héros ont été mis en examen lundi, mais l’affaire était telle que le président du tribunal l’a renvoyée devant la “chambre financière spécialisée”. Selon leurs avocats, les prévenus, qui étaient des “ouvriers du bâtiment impénitents” et des “bons pères de famille”, sont restés derrière les barreaux en raison du “risque de récidive, de leur caractère lucratif et de leurs implications outre-mer”.
LIRE AUSSI
Aide Covid : il se fait passer pour un chef d’entreprise et touche 25 000 €
Recevez nos dernières nouvelles
Chaque jour, choisissez Informations de base du jour.