
En Italie, le marché du livre est en plein essor. Le secteur a été analysé par l’Association des éditeurs italiens (AEI), qui a publié son dernier rapport sur la question. Le marché de l’édition transalpine a retrouvé la santé avant la pandémie de Covid-19 mais s’améliore par rapport à 2021. Le cinéma et la fiction étaient les types de littérature les plus appréciés des Italiens.
Sixième mondial et quatrième européen, le secteur de l’édition italienne a représenté 3,32 milliards d’euros de revenus en 2022, soit -2,3% par rapport à 2021 (hors e-books et livres audio). Selon le rapport, le marché de l’imprimerie du Vieux Continent pèse 35 milliards d’euros, ce qui place également les Européens en tête de ce secteur avec 59% du marché mondial et 6 des 10 groupes d’imprimerie dans le monde (RELX Group, Bertelsmann, Pearson, Wolters Kluwer, Hachette Livre, Springer Nature).
Célèbre pour le marché du livre italien
Le secteur du livre est la première industrie culturelle du pays. Les Italiens ont dépensé 3,429 milliards d’euros pour acheter des livres en 2021, contre 2,941 milliards d’euros pour les abonnements à la télévision ou 1,800 milliard d’euros pour les jeux vidéo. Les informations pour 2022 n’étaient pas disponibles.
Hors livres scolaires, le marché italien du livre a généré 1,671 milliard d’euros en 2022, soit une croissance substantielle par rapport à 2019 (+ 13,1 %) mais une légère baisse par rapport à 2021 (- 2,3 %). En Italie, un livre coûte environ 14,84 €, soit le même prix qu’en 2021, mais un prix inférieur par rapport à 2019 (-0,9 %). 76 575 nouveaux titres sont apparus en 2022, soit 10,5% de moins en 2021 mais près de 4% qu’en 2019. La sortie d’e-books continue de baisser avec 35 200 nouveaux titres en 2022 (-28, 6% par rapport à 2021 et -27,8% à 2019).
livres publiés
Il a vendu 112,6 millions de livres via les librairies, Internet et la grande distribution, une forte augmentation par rapport à 2019 (+ 13,3 % par rapport à 2019) mais en 2021 les Italiens étaient les plus lecteurs (+ 2,7 millions d’exemplaires achetés). A noter que 1 500 millions d’euros de ventes (livres, e-books et livres audio) se sont poursuivis en 2019, un phénomène intéressant dans l’industrie du livre qui se poursuit depuis.
Quant aux librairies, leur chiffre d’affaires a augmenté de 1 % entre 2022 et 2021, soit un total de 889 millions d’euros, mais il reste loin du niveau de 2019 (951,7 millions d’euros). En effet, les librairies en ligne ont vu leurs bénéfices chuter de 5 % par rapport à 2021, avec un bénéfice net de 705 millions d’euros. Il était de 440 millions d’euros en 2019. Les ventes des supermarchés n’ont cessé de baisser depuis 2019, passant de 95,2 à 76,9 millions d’euros en 2022.
La fiction et la comédie sont les grands gagnants en 2022, réalisant respectivement une augmentation par rapport à 2021 de 7 % (fiction étrangère), 4,9 % (fiction italienne) et 8,6 % pour la comédie. Les essais se sont bien vendus (-8,6% par rapport à 2021). De manière générale, tous les types de littérature se vendent mieux qu’en 2019 (+ 111,3 % de BD, + 25,9 % de fiction étrangère et 14,3 % de fiction italienne, 7,1 % de fiction…).
Espoir pour 2023
L’AEI met en garde contre les problèmes que représentent la hausse des prix et la faiblesse des petits éditeurs et librairies indépendantes qui ne bénéficient pas des avantages liés à la baisse des coûts de fabrication. Enfin, dans son communiqué, l’association des éditeurs italiens souligne également que la situation actuelle du marché dépend beaucoup des décisions prises par les commerçants.