
La rumeur s’est répandue dimanche. Le procureur de la République de Coutances, Mikael Girode, a confirmé lundi : “Bernard Denis, le maire-délégué de Saint-Commes-du-Monts, a tenté de mettre fin à ses jours samedi matin en se droguant à son domicile. Depuis, il est hospitalisé dans des conditions particulières. Ses jours ne sont pas en danger. La raison du geste de l’élu local est inconnue pour le moment”, a-t-il ajouté, “je ne parle jamais des tentatives de suicide en général”. Inutile de dire que ce geste désespéré de l’élu s’inscrit clairement dans une série d’événements troublants.
La semaine dernière, à peine trois jours avant cette tentative de suicide, le maire était en réalité sur le terrain, la bouche et les yeux scotchés, des blessures au visage, et surtout, des clous de charpentier enfoncés dans les jambes et les pieds ont été retrouvés. Des faits que le procureur lui-même a ensuite qualifiés de « scène terrible de la crucifixion ». Selon le maire, deux hommes l’ont frappé au visage, l’ont d’abord forcé face contre terre et lui ont enfoncé des clous. à l’aide d’une cloueuse pneumatique.
La procédure a été classée sans suite faute de soupçon
Une scène macabre qui pourrait laisser penser aux différentes intimidations très graves menées depuis près d’un an contre l’élu en représailles à son soutien au président Emmanuel Macron. Ainsi, il a reçu plusieurs lettres de menaces de mort et deux de ses voitures ont été incendiées dans son garage. “Malgré une enquête longue et approfondie, le criminel potentiel n’a pas été identifié”, assure le procureur.
Il semblait qu’il y avait peu de raisons pour que quiconque soit en colère contre le gouverneur. Même les habitants de ce village du Cotentin d’environ 500 habitants assurent que “chacun ici apprécie la présence et la bienveillance du maire, qu’il exprime son opinion ou non”.
Le maire dit qu’il a menti puis revient
Mais tout à coup, un événement s’est emparé complètement de la quiétude de ce village. La semaine dernière, on apprenait que le maire avait reconnu avoir menti dans le cadre d’une autre enquête. En mai de l’année dernière, deux fusils de chasse ont été tirés sur sa camionnette. Eh bien, ces balles de fusil, Bernard Denis a avoué au procureur qu’il les avait tirées depuis sa voiture, et a donc inventé tous les détails de cette « nouvelle » attaque ! Il s’agit généralement d’un “dénouement de crime fictif” qui doit sortir plus tard ce mois-ci.
Et l’histoire ne s’arrête pas là… C’est un mensonge, le maire, après l’agression de ce week-end, y est revenu. Il était finalement convaincu que tirer au fusil n’était pas son affaire. Inutile de dire qu’aujourd’hui l’idiot sème le trouble plus que jamais dans ce village, qui tient à garder l’anonymat « à cause du contexte » : « Je ne peux certainement pas. Le maire n’imagine pas une seconde qu’il pourrait se suicider. Mais on se demande pourquoi il a inventé l’attentat et pourquoi il revient à ce mensonge. Aussi, depuis près d’un an, les enquêteurs ont passé près d’un an sur un petit, semblable au nôtre. Ils n’ont trouvé aucun suspect dans du village, personne de ma connaissance ici ne vous dira du mal de Bernard.