les doutes grandissants de la Chine sur son allié russe

L’invasion de l’Ukraine a isolé la Russie de l’arène internationale. Les échecs répétés de ses troupes au front et les comportements jugés inhabituels par Vladimir Poutine soulagent même l’un de ses derniers alliés : la Chine. Les autorités chinoises les ont donc remis Financial Times que Pékin voulait séparer de Moscou.

L’invasion de l’Ukraine a achevé de couper la Russie de la communauté internationale. Ou fermer. En effet, le Kremlin peut encore s’appuyer sur quelques nations dont l’Iran (et ses drones) ou la Chine.

Du moins pour l’instant, car selon des secrets dévoilés par des responsables du gouvernement chinois en Financial Timeset diffusée en exclusivité par Sky News ce jeudi, le gouvernement communiste envisage de changer de politique et de libérer la Russie.

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Au-delà des considérations strictement géopolitiques, c’est surtout le comportement du président russe qui alimente ces doutes. “Poutine est fou !” croit même l’un des cadres interrogé par un journal britannique, avant de poursuivre : “La décision d’envahir l’Ukraine a été prise par un très petit nombre de personnes”.

prendre le terrain

A cet égard, les sources chinoises consultées sont officielles : Pékin n’a pas été prévenu de l’invasion de l’Ukraine par son voisin. Cependant, depuis plus de dix mois, la Chine a joué fidèlement son rôle d’alliée de la Russie, refusant de soutenir les sanctions imposées contre la Russie. Mais la situation semble plus compliquée, selon cette nouvelle déclaration d’un responsable chinois Financial Times en tout cas : « La Chine ne doit pas suivre la Russie » dans le dossier ukrainien.

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Les intentions ou arrière-pensées du gouvernement chinois en la matière restent sinistres. Mais qu’il s’agisse de faire des promesses à l’Occident, de se désengager de Moscou sans le démentir publiquement ou de faire éclater la Russie, il s’agit de gagner du terrain face au Kremlin et à son chef pour ne pas l’entraîner dans sa chute définitive par la récession ukrainienne.

L’analyse a changé

La montée de la méfiance chinoise peut s’expliquer par un changement dans l’analyse militaire de Pékin. Selon les informations recueillies par les médias anglo-saxons, Xi Jinping et ses partisans ne croient plus en la possibilité d’une victoire de l’armée russe, et craignent au contraire que la Russie en sorte complètement affaiblie. Cependant, l’alliance russe n’est pas si extraordinaire : l’effort de guerre modifie sérieusement l’économie déjà fragile de la Russie et la fermeture diplomatique de la Russie ne devrait pas aider la Chine dans ses échanges avec ses autres alliés.

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Il y a quelques semaines, Vladimir Poutine avait déclaré vouloir renforcer sa relation avec la Chine pour contrer les “provocations de l’Occident”. Il en faut encore deux pour cimenter une relation bilatérale.

Robin Verner

Robin Verner Journaliste BFM TV

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