Midterms 2022 : inflation, social, international… Le bilan de Joe Biden à l’épreuve des élections de mi-mandat

La force et la faiblesse du bilan de Joe Biden depuis deux ans ont été analysées par Isabelle Lebon, professeur à l’université de Caen, spécialiste des élections américaines.

C’est l’une des grandes questions alors que l’Amérique rétablit l’équilibre des pouvoirs au Congrès. Quel est le bilan de Joe Biden, deux ans après son élection ? “Les démocrates ont utilisé leur programme 2020 partout dans le monde, du moins dans ses grandes lignes, car ils s’attendaient à ce que les Termes centraux aillent mal, quitte à réduire drastiquement les dépenses”, analyse Isabelle Lebon, professeur à l’université de Caen. , experts électoraux américains.

Mais le planificateur de la Maison Blanche n’a pas été en mesure d’influencer sur les questions économiques même dans son propre camp. Premier bilan à mi-parcours.

Ce qui est mis à son crédit

À peine élu, Joe Biden a lancé un vaste programme de réparation des infrastructures (routes, rail, eau, télécommunications, etc.) pour 550 milliards de dollars. “Tout a été fait, note Isabelle Lebon et c’était le seul gros programme où il y avait un accord, une partie des républicains a voté pour et les démocrates”.

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L’enquête est plus importante pour l’ambitieux plan social et environnemental de Biden (Build Back Better), éventuellement revu à la baisse et appelé Detente Act alors qu’il prendra davantage de mesures, en fait, à court terme, pour “reconstituer l’économie américaine”. que le pouvoir d’achat.

“La dernière mesure qu’il a prise, poursuit l’enseignant, est de réduire la part de la dette étudiante qui étrangle la majorité des Américains, dont 45 millions la paient.”

Le début du mandat de Joe Biden a également été marqué par la remise en cause du droit fédéral à l’avortement par la Cour suprême des États-Unis et les nouveaux meurtres de masse, notamment en milieu scolaire, deux événements qu’il a affrontés de manière rapide.

De quoi il est accusé

Le plan ambitieux lancé par Joe Biden au début de son mandat en première ligne de la crise (le plan pour sauver l’Amérique) a fini par le faire reculer. 1,9 billion de dollars ont été injectés pour sauver l’économie et protéger les familles (soit 5 billions de dollars au total selon les plans de Trump).

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“Les républicains prétendent que les coûts élevés de l’administration Biden ont créé de l’inflation, résume Isabelle Lebon, mais de la même manière qu’on ne peut pas profiter du fait que le chômage a baissé, juste parce que l’économie a rouvert, on n’a rien à voir avec l’inflation Si (8,2 % de plus qu’un an en septembre, ndlr), les choses ne sont pas si caricaturales.

Le contexte international joue pleinement son rôle, notamment avec le dénouement de la guerre en Ukraine et les actions qui pèsent davantage sur la situation financière des Américains reposent sur les décisions de la Fed.

“Quand la banque centrale des Etats-Unis remonte ses taux directeurs pour calmer l’activité économique, les Américains voient leur crédit augmenter parce que c’est à taux variable, là aussi ils en subissent les conséquences”, explique le professeur d’économie.

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– Monde (@lemondefr) 8 novembre 2022

Joe Biden tente lui aussi de convaincre dans ses habits de seigneur de guerre. Si les Américains ont approuvé le retrait d’Afghanistan, le parcours chaotique qui a été effectué le 30 août 2021 “a gravement porté atteinte à son image aux Etats-Unis”, souligne-t-il.

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L’Amérique est cependant revenue sur la scène internationale, avec un fort soutien à l’Ukraine, le maintien d’une ligne de défense face à la Chine, un leadership confirmé au sein de l’OTAN, mais aussi un réinvestissement dans les alliés du Pacifique, le Japon et l’Australie (parfois au détriment des intérêts de la France et des perte du contrat sous-marin), « pour faire face aux nouvelles routes de la soie chinoises ».

Tout cela “démontre un grand investissement diplomatique et stratégique, mais ce n’est pas celui qui touche le plus les Etats-Unis”, souligne l’expert.



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