Ukraine, Haïti, fin de vie… Ce qu’il faut retenir de l’entretien entre Emmanuel Macron et le pape François

Le président français et le chef de l’Église catholique ont échangé lors d’une rencontre au Vatican, lundi 24 octobre.

Pour la troisième fois depuis qu’il est président, Emmanuel Macron a rencontré lundi 24 octobre le pape François au Vatican. Au programme des débats, la guerre en Ukraine et la fin de vie.

Concernant la guerre en Ukraine, le chef de l’Etat a évoqué la nécessité de «discours religieux“et”responsabilitéque l’Église catholique peut jouer. Emmanuel Macron a aussi demandé au pape “appel Vladimir Poutinepatriote Kirill de l’Église orthodoxe russemais aussi Joe Biden” à”poursuivre le processus de paixen Ukraine, a-t-il déclaré à l’hebdomadaire Pas suite à une rencontre avec le pape.

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un plaidoyer pour la paix

Nous avons besoin que les États-Unis s’assoient à la table pour faire avancer le processus de paix en Ukraine», a poursuivi Emmanuel Macron. «Cependant, Joe Biden a une relation vraiment loyale avec le pape. Le pape peut le convaincre de l’implication américaine à nouveau en Haïti et en Ukraine“, a-t-il estimé.

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Dimanche, Emmanuel Macron a lancé un plaidoyer pour la paix en Ukraine lors d’un sommet religieux à Rome, soulignant que cela ne peut arriver que lorsque les Ukrainiens “décideraet selon “les conditionsde Kyiv.

Crise en Haïti

Sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le pape François n’a cessé de condamner le conflit depuis son déclenchement le 24 février, tout en essayant de maintenir des pourparlers diplomatiques avec Moscou et l’Église orthodoxe russe, étroitement alignée sur les positions du Kremlin.

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Quant à Haïti, l’île fait face à une crise multiforme, sécuritaire, sociale et économique, politique, humanitaire et sanitaire. Le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé vendredi une série de sanctions contre les gangs criminels qui font des ravages dans le pays, avant le possible déploiement de l’armée.

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“Je n’aime pas le mot ‘euthanasie'”

Par ailleurs, le président français et le chef de l’Église catholique ont évoqué la fin de vie, un sujet qui ouvrira le débat en France et qui inquiète le Vatican. “Quant à la fin de vie, j’ai parlé du plan au pape en lui disant que je n’aimais pas le mot.euthanasie“”, a remis le chef de l’Etat à Pasétant donné quela mort est un moment de la vie, pas un acte mécanique“.

Le pape s’est exprimé vendredi 21 octobre contre l’euthanasie devant les élus de France, appelant à ne pas “accompagner la vie jusqu’à sa fin naturelle“. Le Vatican considère l’euthanasie comme”crimes contre la vie humaineet aider au suicide en tant quegrand péchéceux qui ont décidé de s’y réfugier ne peuvent recevoir le sacrement.

“La question redoutée”

En septembre, le Comité consultatif national d’éthique a statué que «aide à mourir vivantpeuvent postuler en France, maisdans certaines conditions extrêmes“. La conférence populaire sur la fin de vie commencera ses travaux en décembre pour orienter le gouvernement sur la possibilité de changer la loi.”La méthode proposée par le comité d’éthique est intéressante», a estimé le chef de l’État, évoquant le cas de «personnes atteintes de maladies incurablescomme la maladie de Charcot.

Emmanuel Macron, qui envisage de mener de grandes réformes sociales lors de son deuxième quinquennat, a assuré qu’il ne veut pas “avant le débat“, qu’il a jugé”parfois simplifié“. “Est-ce que ma mort m’appartient ? C’est une question difficile, je ne suis pas sûr de ne pas avoir de réponse“, a-t-il confié à un hebdomadaire français. “Constitutionnellement, la fin de vie ne fait pas l’objet d’un référendum», a-t-il également noté, semblant préférer la méthode parlementaire pour une éventuelle réforme du système judiciaire.

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