une entreprise recycle tous les véhicules, même électriques

La nouvelle entreprise dédiée au recyclage des véhicules électriques verra le jour cette année à Gailak, au cœur du complexe industriel du groupe Surplus Recycling. Fondée par Laurent Hérail, elle est spécialisée depuis plus de 15 ans dans la gestion, le démantèlement et le recyclage de tous types de véhicules, qu’il s’agisse de voitures, de mots ou de poids lourds.

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Le groupe Surplus Recyclage, basé à Gaillac, va ouvrir une filière dédiée au recyclage des véhicules électriques. © Samuel Cortés, 2022

Surplus Recycling Group, spécialisé dans le recyclage des véhicules en fin de vie (VHU) depuis plus de 15 ans, créer cette année à Gaillac “GSR Energies”, une nouvelle entreprise dédiée à la gestion, au traitement et, bien sûr, au recyclage des véhicules électriques, qui disposent de technologies beaucoup plus complexes que celles contenues dans les voitures anciennes. “Ces véhicules sont extrêmement connectés et nécessitent la création de nouveaux processus pour a donné une seconde vie aux pièces électroniquespar exemple », explique Laurent Herail, président fondateur du groupe.

En ce qui concerne les batteries, dont le recyclage fait l’objet de vifs débats, le PDG affirme qu’il existe des solutions, comme celle de leur réutilisation à d’autres fins. En effet, il explique que les voitures électriques ne consomment pas réellement seulement 20% capacité de travail des batteries. Ainsi, lorsqu’ils sont remplacés, les 80 % restants sont inutilisés. “C’est pourquoi on peut légitimement réfléchir à la réutilisation, par exemple dans la filière éolienne ou photovoltaïque”, précise-t-il.

Un groupe spécialisé dans le recyclage de véhicules…

Laurent Hérail, carrossier de métier, crée en 2005 le groupe Surplus Recycling en reprenant une casse automobile existante à Castres, qui devient rapidement Surplus Autos. Dès sa création, cette première société spécialisée dans le recyclage des véhicules en fin de vie (VHU) pesant moins de 3,5 tonnes. Laurent Hérail a ce qu’on appelle du talent. « Dans les années 2000, une directive européenne imposait de moderniser 95 % des VHU. Je sentais que d’autres lois suivraient…”, révèle-t-il. Trois ans plus tard, il acquiert de nouveaux locaux à Toulouse, puis à Albi, pour y développer leur activité. Les clients sont là.

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… motos et camions

La sensibilité environnementale de l’entrepreneur le pousse à aller un peu plus loin. « Il existait déjà des solutions de recyclage pour les voitures de moins de 3,5 tonnes. Mais rien pour motos ou camions se souvient Laurent Hérail, qui en 2010 décide de prendre en charge les véhicules motorisés à deux ou trois roues, à quatre et les véhicules sans permis en créant une deuxième société : Surplus Motos.

Puis, en 2018, il fonde la société “Surplus Industries”. spécialisée dans la récupération et le recyclage des poids lourdsy compris les véhicules industriels et agricoles et ceux du secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP).

Inauguration d’un grand complexe de recyclage de véhicules industriels à Gailak

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Surplus Recycling dispose d’un site industriel de plus de 30 hectares à Gailak. © Samuel Cortés, 2022

Toutes ces sociétés sont désormais réunies sous un un gigantesque complexe industriel situé au coeur des vignes gailkoise. Le second a été inauguré en octobre 2022. Les véhicules de collecte vont et viennent dans les parkings de l’entrepôt, qui s’étendent sur une trentaine d’hectares. “Chaque entreprise a sa propre usine de recyclage, car leurs activités sont complètement différentes. On ne recycle pas une moto comme on recycle un camion insiste Laurent Hérail.

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Ils ont tous le même objectif : récupérer et restaurer pièces provenant de véhicules hors d’usage. « Ces derniers sont réparés, nettoyés, contrôlés, certifiés, ils sont donc garantis deux ans. C’est plus que des pièces neuves (environ un an). Et ils fonctionnent très bien. Cette année nous avons battu le record de “retour de pièces en SAV” puisque nous l’avions moins de 2% d’échec. Ceci, alors que nous sommes bien moins chers que du neuf. J’en suis très fier”, se réjouit le président du groupe.

Réparation de véhicules d’occasion

Sur le site industriel, un autre hangar est dédié à une quatrième société du groupe Surplus Recycling. Spécialisé dans réparation de véhicules endommagés à l’aide de pièces de rechange réutilisation, s’appelle “Réparation GSR”. “L’objectif est de donner une seconde vie à des véhicules encore réparables. Pour cela, nous utilisons plus de 30% des pièces que nous avons prélevées sur les voitures, motos et camions en fin de vie. Ce qui est énorme, car le taux d’utilisation des pièces détachées en France est à peine de 4%”, explique fièrement le fondateur du groupe.

En 2022, 24 000 véhicules sont exploités

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Avec 24 000 véhicules en 2022, le groupe de recyclage des surplus n’a utilisé qu’un tiers de sa capacité de traitement. © Samuel Cortés, 2022

Surplus Autos a une capacité de traitement de 35 000 voitures par an. Surplus Motos, pour 10 000 et Surplus Industries, pour 15 000. En 2022, 24 000 véhicules, tous types confondus, passé entre les mains des experts du groupe de recyclage des excédents (donc un tiers de la capacité de traitement). Qu’il suffise de dire qu’il y a du monde sur le site industriel de Gailak. Plus de 200 employés au total.

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« Outre ceux des particuliers et des professionnels, nous récupérons la plupart des véhicules ils nous sont envoyés par les compagnies d’assurance, après un accident par exemple. Ils prennent les boutiques, les déposent sur le parking et nous nous occupons de les récupérer”, explique Laurent Herail. L’entrepreneur a même créé il y a un an une cinquième société spécialisée dans la gestion et la gestion de ces véhicules hors d’usage : GSR Logistics, équipé d’une trentaine de véhicules de collecte qui englobent le grand Sud-Ouest.

Envoi des matières premières vers des filières dédiées

Des pièces testées et reconstruites qui peuvent encore être utilisées ou réutilisées par les équipes de réparation GSR ou vendu en magasin à proximité immédiate des usines ou sur les sites internet de chaque entreprise (auto, moto, industries) auprès des particuliers et surtout des professionnels.

Les pièces restantes sont disposées selon le type de matériaux. “Nous stockons des matières premières, qu’il s’agisse de métaux, d’aluminium, de cuivre, de fer ou de plastique. Cela représente plus de 1000 tonnes par an. Ensuite, chacun d’eux est envoyé filières de recyclage spécialisées “, précise Laurent Hérail. Au total, les employés de Surplus Recycling Group permettent le recyclage de plus de 97 % des composants des véhicules en fin de vie. “Les pneus servent à fabriquer des terrains de sport, des bassins de rétention, des ferrailles pour la tôlerie…” précise-t-il. Les 3% restants sont des matériaux qui ne rentrent actuellement dans aucun secteur de recyclage.

Contrôle de la qualité des moteurs d'occasion reconditionnés - Surplus Autos
Chaque pièce est inspectée puis certifiée avant d’être remise sur le marché © Samuel Cortes, 2022

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