
Objectif 2024 pour la joueuse CMVB et l’équipe de France de volley assis. Basée à Blan, la volleyeuse revient sur son parcours difficile, un exemple de résilience.
La première étape du Challenge de France de Volleyball Assis 2022-2023 aura lieu demain au gymnase Borde-Basse. Aujourd’hui, sur le même site, une journée santé sportive vous permettra de découvrir et de vous initier à tous les types de volley.
Lynda Medjaheri, joueuse de l’équipe de France de volleyball assis, rêve de participer aux Jeux Paralympiques de Paris 2024. En attendant, elle est la leader de la section Castres Massaguel Volleyball qui affrontera trois équipes dimanche ce sur la première étape de le Défi Her de France.
Alors que les Phrygès, les mascottes de Paris 2024, n’ont été dévoilées que cette semaine, Lynda Medjaheri a la tête tournée vers le prochain Olympien depuis maintenant près de deux ans. Avec un objectif qui rythme les journées de ce jeune quadragénaire : participer aux Jeux Paralympiques avec l’équipe de volley siégeant en France, il s’autoproclame “les Pionniers”, qu’il côtoie régulièrement sur pour des compétitions internationales et des stages de préparation.
Amputée après un accident de moto en 2014
Un étrange défi pour ce natif de Lorraine, désormais basé à Blan dans le Tarn, qui n’avait jamais pratiqué de sport en compétition avant de s’essayer à cette discipline paralympique depuis 1980 et compte aujourd’hui une cinquantaine de divisions en France. “Je faisais juste du vélo et de la marche pour le plaisir, mais je n’avais jamais fait de volley avant”, note celle qui a participé à sa première compétition, la Silver Nation League, au début du mois de juillet 2021 à Rouen.
Lynda Medjaheri et le volleyball assis, c’est une histoire d’accident et de rencontre. Du drame de la vie, il en a fait une opportunité et une force. « J’ai eu un accident de moto en 2014. Après des complications et de multiples opérations, j’ai eu une élévation en 2018 au niveau du tibia gauche. A la même période, lors de réunions d’information, Lynda rencontre Aurélie Garcia. Cela a changé sa vie.
« C’est un peu une fierté personnelle, mais aussi une grande victoire face à mon handicap. Après avoir été coincé à la maison pendant quatre ans et demi où je suis passé du canapé au fauteuil, le volley-ball assis m’a permis de rencontrer des gens formidables. »
“L’équipe de France de volley assis n’existait pas encore. Je lui ai dit tout de suite que s’il allait être dans un fauteuil, ça n’en valait pas la peine. J’étais déjà resté trop longtemps dans un fauteuil… » C’est pourquoi l’idée du volley assis l’a très vite séduit. « Je l’ai essayée en stage et j’ai été adoptée ! Une opportunité pour les deux amis qui font désormais partie de l’équipe de France de volley assis, créée en août 2019 juste avant la pandémie de coronavirus.
Même si les femmes pouvaient continuer à s’entraîner avec le statut des meilleures athlètes, l’équipe était encore trop “jeune” pour défendre ses chances aux Jeux paralympiques de Tokyo. Lynda Medjaheri devra donc attendre Paris 2024 pour vivre le frisson olympique, dix ans après son accident. « C’est un peu une fierté personnelle, mais aussi une grande victoire face à mon handicap. Après avoir été coincé à la maison pendant quatre ans et demi où je suis passé du canapé au fauteuil, le volley-ball assis m’a permis de rencontrer des gens formidables. »
Le volley-ball assis est ouvert aux personnes valides
Et de découvrir la compétition avec l’équipe de France, mais aussi le club de l’Union (en banlieue toulousaine) qui a une structure spécifique depuis 2015. Le club de volley de Castres Massaguel a eu le sien depuis l’an dernier et Lynda Medjaheri a mené le volley sit cette nouvelle rubrique sur les différentes étapes du Challenge de France. “Il est ouvert aux personnes valides et le volley assis se pratique à tous les âges. Il faut l’essayer pour l’apprécier. “.
À condition de faire un peu de tissage et d’avoir une force de bras minimale pour se déplacer. « Les règles sont les mêmes qu’au volleyball classique, sauf qu’il faut avoir les fesses au sol quand on a le ballon et qu’on a le droit de contrer le service. Avec un filet de filles de 1,05 m et de garçons de 1,15 m, la discipline s’avère rapidement très ludique.