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New-York (AFP) – La Bourse de New York a terminé en baisse vendredi alors que les investisseurs craignent une récession causée par un resserrement monétaire excessif.
Le Dow Jones a chuté de 0,85 %, le Nasdaq a perdu 0,97 % et le S&P au sens large a perdu 1,12 %.
Ainsi, les trois indices phares du marché new-yorkais ont terminé au plus bas niveau de clôture depuis début novembre, il y a plus d’un mois.
“Les investisseurs ne peuvent pas supporter la rhétorique agressive des banquiers centraux cette semaine au milieu d’un net ralentissement de l’économie”, a déclaré Edward Moya d’Oanda dans une note.
La Banque centrale américaine (FED), comme la Banque centrale européenne (BCE) ou la Banque d’Angleterre, ont répété cette semaine que leur combat contre l’inflation n’était pas terminé et qu’il leur faudrait encore remonter les taux, pour les maintenir élevés plus longtemps. que prévu.
Une série d’indicateurs macroéconomiques américains médiocres ont également confirmé que l’économie américaine montre des signes de fatigue.
Vendredi, les indices PMI d’activité dans les secteurs des services et de la fabrication étaient tous deux bien en deçà des prévisions des économistes, chacun bien en dessous de 50, reflétant une contraction de l’économie.
“Ces données renforcent les craintes des investisseurs que les banques centrales n’aillent trop loin dans leur resserrement monétaire”, a déclaré Angelo Kourkafas d’Edward Jones. Ils “encouragent l’idée que le rythme de la croissance ralentira considérablement en 2023”.
S’ils s’inquiètent du discours de la Fed, les opérateurs s’attendent toujours à ce que l’institution assouplit les choses d’un cran au cours de 2023 alors que l’économie américaine s’essouffle.
Le scénario central est que le taux directeur n’augmentera que d’un demi-point de pourcentage d’ici juin, soit moins que prévu il y a une semaine.
Les taux obligataires à court terme ont donc baissé vendredi. Le rendement des bons du Trésor américain à 2 ans, considéré comme un proxy de la politique monétaire, était de 4,17 %, contre 4,23 % jeudi.
Côté notes, Meta (+2,82% à 119,43$) a bénéficié d’une revalorisation de la recommandation des analystes de JPMorgan, encouragés par ce qu’ils considèrent comme une amélioration de la discipline financière du groupe.
General Motors recule (-3,91% à 36,15$). La National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) américaine a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les véhicules de sa filiale Cruise, spécialisée dans la conduite autonome, après plusieurs accidents impliquant des freinages brusques ou des arrêts impromptus.
L’éditeur de logiciels Adobe bondit (+2,99% à 338,54$) après avoir affiché un bénéfice net trimestriel meilleur qu’attendu, avec une croissance tirée par ses services d’informatique à distance (cloud). La firme de San Jose (Californie) a également fait état de prévisions meilleures que prévu pour le trimestre en cours.
Le conglomérat chinois Lanvin Group, qui contrôle notamment les maisons de couture Lanvin et Sergio Rossi, a poursuivi son cours chaotique, au lendemain de son introduction à la Bourse de New York.
Après avoir chuté de 22,93% jeudi, au lendemain de sa fusion avec la société cotée Primavera Acquisition Corporation, le groupe Lanvin a progressé de 31,06% à 10,00 dollars. La transaction a permis à l’entreprise de lever plus de 150 millions de dollars d’argent frais.
Le laboratoire Novavax a poursuivi sa baisse (-2,56% à 11,03$), plombé par la révision de son contrat avec les autorités britanniques pour l’achat de vaccins contre le Covid. Les quantités prévues ont été divisées par deux dans la nouvelle version du contrat.
En outre, la biotech prévoit d’émettre de nouvelles actions et obligations convertibles en actions pour un montant total pouvant atteindre 250 millions de dollars au total, ce qui diluera les actions des actionnaires existants.
En deux séances, le titre Novavax a fondu de plus de 35 %.
© 2022 AFP