
La mise en place des vignettes dans la métropole de Montpellier touche prioritairement la population rurale.
La zone à faibles émissions ZFE est disponible depuis le 1er juillet dans 11 communes de la métropole montpelliéraine. Le dispositif national et obligatoire vise à réduire la pollution de l’air liée à la circulation des véhicules les plus polluants et donc à minimiser l’exposition aux particules fines, qui causent chaque année 40 000 décès dans l’Hex.
En France métropolitaine, la mesure est mise en place selon un calendrier jusqu’au 1er janvier 2028. A partir du 1er janvier 2023, le dispositif est entré en phase 2 : les véhicules les plus polluants, vignette Crit’Air 5 sont désormais interdits. à une amende. Période pédagogique oblige, aucune prise de parole orale n’aura lieu avant le 1er juillet de cette année.
Les contrevenants sont alors condamnés à une amende de 68 euros (135 euros pour les poids lourds). A terme, seuls les véhicules 100% électriques ou hydrogène et ceux labellisés Crit’Air 1 (véhicules essence et hybrides rechargeables) pourront circuler sur Metropolis.
Et si l’objectif de santé publique est louable, les Montpelliérains ruraux, embourbés dans des embouteillages chroniques, plombés par la hausse du prix des carburants et souvent dépendants de leur propre voiture, sont encore très directement liés à la mesure affectant le lourd mouvement budgétaire. . Les témoins.
“5 ans de conduite c’est trop cher”

“J’ai dû acheter un nouveau véhicule utilitaire, sinon je ne pourrais pas aller travailler.”
Agent d’entretien des établissements scolaires, Eric P. habite Castries, travaille à Montpellier et a dû prendre la décision d’acheter un nouveau véhicule pour continuer à travailler au Centre Clapas. Pour lui, l’équation était simple : “J’ai dû acheter un nouvel utilitaire ou je ne pouvais pas aller travailler.” Après s’être longuement informé de l’évolution des vignettes dans le cadre de la mise en place de la ZFE dans les onze communes de la métropole, il a évoqué les options de motorisation, le carburant, les marques et bien sûr les prix avant de renoncer à son vieux Kangoo diesel comparé.
Il note que la voiture, qui peine à se revendre aujourd’hui, présente encore une certaine contradiction : “Nous sommes tenus de faire une inspection anti-pollution annuelle, mais cela ne suffit pas.” Le bioéthanol de marque américaine l’a tenté, mais les délais d’attente, “onze mois”, c’était très long.
Désespéré, Castriote se tourne vers un négociateur en véhicules utilitaires basé à Gignac, où il fait fortune. Le bonheur coûte cher, car les Héraultais ont dû investir 18 000 euros dans un Citroën Jumpy diesel alimenté par l’additif ADBlue. “Entre l’augmentation du prix du carburant et ces vignettes, le plus difficile n’est pas de travailler, mais d’aller travailler. Mais c’était comme ça, ou payer une amende. Ici j’ai une vignette Crit’Air 2, je me tais . , seulement, jusqu’en 2028 , ça coûte 5 ans pour rouler… »
“Nous ne croyons pas à l’électricité”

Dominique et Corinne : « Ces vignettes et ZFE sont faites pour nous tirer vers l’électricité.
Pour Corinne et Dominique Desser, les mesures liées à la mise en place de la ZFE ne passeront pas. La pilule est amère. L’année dernière, ils avaient deux voitures, une vieille ZX utilisée par Dominique qui était à Lodève et une Citroën C4 pour la famille et Corinne pour les trajets quotidiens.
La C4 est toute neuve, en parfait état et avec très peu de kilométrage. Voyant la répression croissante du gouvernement, la disparition à court terme des voitures diesel et l’introduction de vignettes de pollution, ils ont suivi la loi et supprimé les vignettes populaires des impôts. L’ironie est que si la C4 obtient l’autocollant 3, la ZX est trop vieille et hors classe, ce qui signifie que son périmètre de rotation va se rétrécir très rapidement autour de Gignac.
Les conséquences pour la C4 seront sur le portefeuille, le diesel sera plus cher que l’essence et la voiture perdra de plus en plus de valeur et sera vendue au rabais.
“Nous avons dû acheter une voiture neuve qui roule au bioéthanol, dont le prix est supérieur à 1 euro, mais encore loin du prix des autres carburants. Nous ne croyons pas à l’électricité, et de toute façon c’est trop polluant. Que va-t-il se passer ?” . Nous fonctionnons-nous sur piles ?” conclut Dominique.
Pour ajouter Corin : “Ces vignettes et ZFE sont conçues pour nous inciter à passer à l’électrique, d’énormes navires dans nos ports, de plus en plus d’avions de ligne ou même de pays asiatiques polluent mille fois plus que nous. Alors pour nous, vignette et ZFE c’est non.”
“Même avec des bonus, je n’y arrivais pas”

Depuis la création de ZFE, rien ne va plus pour Matyo.
Mathieu Bessier s’en fiche, du moment qu’il va travailler tous les jours à Montpellier, en protégeant la qualité de l’air. Malheureusement, depuis la création de ZFE, rien ne va plus.
Charpentier de métier et habitant aux portes de Hero Gorge, il est confronté à la classification des véhicules en fonction de leur âge et de leurs émissions polluantes. La mise en route est devenue une source de complications. « J’ai un Crit’Air 3 qui est inutilisable en 2024, ma femme est dans une situation pire avec un Crit’Air 5 de 2000 qui n’a pas été autorisé à rouler depuis le départ de Montpellier. de l’année”.
Vivant à Jonquières, où leurs enfants sont scolarisés à Saint-André-de-Sangonis, le couple n’envisage pas d’échanger deux voitures sous peine d’amendes pour dettes.
“J’ai 35 ans, j’ai un prêt pour ma maison, donc même avec des primes ou des récompenses du gouvernement, je ne m’en sortirais pas” Un menuisier qui prétend n’avoir d’autre choix que d’utiliser ses machines malgré tout, même s’il risque de payer une amende de 68 €, est inquiet. Les transports en commun ne sont pas adaptés aux trajets quotidiens d’une famille à l’école et au travail.
Si un soutien financier est apporté par la collectivité montpelliéraine, cela ne s’applique pas aux habitants de notre territoire qui se déplacent chaque jour en Métropole.
Carpenter, contrairement à ses collègues, s’est reproché de ne pas pouvoir combiner le soutien de l’État et du gouvernement local.
Le système a donc plus d’effet sur les ruraux pauvres qui veulent savoir passer ce cap sans se mettre hors la loi.